Télescope ou lunette astronomique ?
Il s’agit de la première question et différence à faire lorsqu’on veut choisir son matériel d’observation. Un télescope est différent d’une lunette astronomique, même si de l’extérieur les deux matériels se ressemblent. Pourtant il y a bien une différence, et celle-ci se situe au niveau de la lentille. Mais avant de rentrer dans les détails, sachez qu’une lunette astronomique et un télescope fonctionnent théoriquement de la même façon. Ils reçoivent la lumière émise par les astres et la restituent à votre oeil sous la forme d’une image plus ou moins grande. La qualité de l’image est liée au diamètre de la lentille : plus il est grand, plus elle est nette. Et plus l’appareil est cher aussi.
Maintenant, il faut savoir qu’un télescope fonctionne avec une lentille qui reflète la lumière, tandis qu’une lunette astronomique utilise une lentille qui réfracte la lumière. La lunette astronomique utilise un assemblage de lentilles pour agrandir le sujet que vous allez regarder. Tandis que le télescope, lui, utilise des miroirs pour réfléchir et grossir ce que vous regardez.
La méthode est différente mais dans les faits il s’agit de la même chose : plus le diamètre de votre optique est grand, plus vous allez pouvoir mieux voir. Les lentilles de la lunettes astronomique sont faciles d’entretien, compactes, légères et portatives. Mais plus chères que celles d’un télescope. D’ailleurs vous trouverez souvent l’appellation “télescope de Newton”, il s’agit du nom complet que l’on donne à ces appareils.
Pour vous donner un exemple, sachez qu’à diamètre égal de 114 mm, un télescope vous coûtera 300€ là où une lunettes astronomique vous en coûtera 1500€. À vous de voir le budget que vous voulez allouer à votre matériel, et si il s’agit juste d’un hobby ou d’une passion.
Le diamètre et la focale
Maintenant que nous avons vu la différence entre la lunette astronomique et le télescope de Newton, il est temps de nous intéresser au diamètre de la lentille. Comme nous l’avons dit, plus le diamètre de votre optique sera élevé, mieux vous pourrez voir. Le diamètre va de paire avec la focale. Ainsi, quand vous allez consulter des fiches produits de télescopes ou de lunettes astronomiques, vous tomberez souvent sur des indications telles que “70 / 900” par exemple.
Le premier chiffre correspond au diamètre de la lunette, le second à la focale, exprimés en millimètres. On l’a dit et on le répète : plus le diamètre est gros, plus l’appareil va capter de la lumière et plus votre image sera nette. Cela a aussi une importance sur la finesse de l’image obtenue. Un diamètre deux fois plus gros révèle, dans des conditions optimales d’observation, une image deux fois plus fines. Si vous voulez regarder les cratères de la Lune ou les anneaux de Saturne, un télescope de 76 mm ou une lunette de 60/70 mm sont amplement suffisants. Si vous optez pour un télescope de 200 mm, vous pourrez observer plus de détails, comme des amas d’étoiles, des nébuleuses ou des galaxies plus éloignées.
La focale, quant à elle, a un impact sur le grossissement obtenu et l’encombrement du télescope. Plus la focale est longue et plus le grossissement est important. Mais attention, comme dans beaucoup de domaine, le plus est l’ennemi du mieux. Ce n’est pas parce que vous prenez la plus grosse focale et le plus gros diamètre que vous verrez mieux. D’ailleurs, la plupart des télescopes sont fournis avec plusieurs focales afin de trouver celle qui s’adapte le mieux à votre observation.
Sur une lunette astronomique, la focale fait toujours environ entre 10 et 13 fois la taille du diamètre. Ainsi, une lunette avec un diamètre de 60 mm aura une focale de 700 mm. Pour un télescope, la focale fait environ 5 ou 6 fois le diamètre de la lentille. Ainsi, si celle-ci fait 200 mm, la focale sera de 1200 mm.
Pour autant, prendre un fort grossissement n’a pas que des avantages : la luminosité est réduite ainsi que le champ de vision, l’image peut devenir floue et même brouillée à cause des perturbations atmosphériques qui empêchent de voir les détails. Le grossissement est un paramètre ajustable avec lequel vous allez devoir jouer un peu pour trouver celui qu’il vous faut en fonction de ce que vous voulez observer.
La monture
La monture est là où vous allez poser votre instrument afin d’avoir une base stable pour que l’image ne tremble pas au moment de l’observation. Elle vous permet de le faire pivoter dans tous les sens afin de pouvoir suivre la trajectoire des astres ou tout simplement vous tourner vers là où vous voulez regarder. On distingue trois grands types de monture :
- la monture azimutale : il s’agit de la plus classique et la plus basique. Elle permet de faire pivoter l’instrument de gauche à droite et de haut en bas. Vous pouvez ensuite bloquer la position trouvée et regarder le ciel en toute tranquillité.
- la monture équatoriale : elle permet de suivre le mouvement des astres, qui sont en perpétuel mouvement dans le ciel. En plus des mêmes inclinaisons que la monture azimutale, vous pouvez régler avec une molette deux autres axes, dont un est parallèle avec l’axe de la Terre. Il s’agit d’une monture plutôt réservée aux amateurs d’astrophotographie qui veulent faire un travail minutieux de suivi.
- la monture Dobson : elle ressemble à la monture azimutale, mais sans trépied. Il s’agit d’une monture généralement en bois, à réglage manuel, abordable et pratique.
Enfin, comme nous le disions plus haut, il existe des montures informatisées où vous pouvez entrer les coordonnées de ce que vous voulez suivre. Le télescope va automatiquement pointer vers lui et suivre sa trajectoire. Mais ce sont des modèles plutôt chers.