Le type de souffleur
Si, quand on évoque le souffleur de feuilles, tout le monde a en tête l’image de cet appareil que l’on porte à bout de bras (ou avec le moteur sur le dos) et doté d’un long bec d’où est soufflé l’air, il y a tout de même quelques subtilités à prendre en compte. En effet, il y a des modèles qui font plus que simplement souffler les feuilles. Et c’est le premier critère que vous allez prendre en compte au moment de choisir votre appareil. Voici donc les trois grandes familles de souffleurs que vous pouvez retrouver dans le commerce :
- Il y a tout d’abord le simple souffleur, que nous évoquons depuis le début. Il s’agit d’un appareil qui, comme son nom l’indique, va souffler les feuilles dans votre allée, sur votre gazon, dans les gouttières, etc. Vous pourrez ainsi faire des tas de feuilles mortes que vous devrez ensuite ramasser pour les jeter ou autre. En fonction de la puissance de votre souffleur, celui-ci pourra éventuellement décoller les feuilles mouillées du sol ou qui s’entassent dans votre gouttière. C’est important de les enlever car cela favorise l’apparition de mauvaises herbes ou encore de mousses. Le souffleur est très simple, c’est le modèle le moins cher, et il a le mérite de vous éviter de sortir le râteau l’automne venu.
- Vient ensuite le souffleur aspirateur, qui est un modèle très répandu et très apprécié. En effet, il est doté d’une fonction aspirante qui permet de mettre toutes les feuilles qui traînent dans un bac ou un sac fixé sur l’appareil. Cela vous épargne la tâche de devoir en plus ramasser les feuilles entassées avec le souffleur. Le but n’est pas de s’en servir en mode aspirateur en permanence : faites vos tas de feuilles en mode souffleur et, une fois que c’est fait, aspirez le tout.
- Enfin, il y a l’outil le plus puissant et polyvalent que vous pouvez trouver sur le marché : le souffleur aspirateur et broyeur. Il ajoute une troisième fonction au souffleur aspirateur : le broyeur. Cette nouvelle étape intervient après l’aspiration, avant que les feuilles ne rejoignent le bac ou le sac de stockage. En effet, celles-ci vont être broyées en fines particules pour en faire du compost, par exemple. Mais c’est surtout un gain de place énorme car vous allez pouvoir réduire d’environ 16 fois la place que ça prend si c’était resté une feuille entière. Bien entendu ces appareils sont un peu plus chers encore que les souffleurs aspirateurs et les souffleurs simples. Mais avec eux c’est un vrai plaisir que de s’occuper de son jardin.
La motorisation du souffleur
Quel que soit le souffleur que vous choisissiez, se pose maintenant la question de la motorisation. On répond à celle-ci très simplement : cela dépend du terrain que vous avez. Tout comme les types de souffleurs, on distingue trois types de motorisation différentes que nous vous détaillons ci-dessous. Chacun est adapté à un type de terrain, même si rien ne vous empêche de choisir un souffleur thermique sur votre petit bout de jardin, si c’est ce qui vous fait envie. Mais voici toutefois quelques conseils afin de bien choisir la motorisation de votre souffleur en fonction du terrain que vous possédez.
- Commençons par le moteur électrique sans fil, sur batterie. Il est idéal pour les petites surfaces car sa batterie ne pourra pas tenir très longtemps. On l’apprécie beaucoup car il n’y a pas de fil qui viennent vous gêner ou ralentir votre champ d’action. Ils fonctionnent avec des batteries au lithium qu’il faut recharger régulièrement pour continuer à s’en servir. De plus, ce sont des appareils qui ne demandent que très peu d’entretien et qui démarrent très rapidement, ce qui facilite leur utilisation. Par contre, et c’est un de leurs défauts, inhérent à ce type de motorisation : l’autonomie est relativement courte. Il faudra donc penser à investir dans plusieurs batteries, afin de continuer à s’en servir pendant que l’autre batterie recharge. Les batteries au lithium pour les souffleurs sont d’ailleurs relativement lourdes et un peu coûteuses à l’achat, ce qui peut en freiner certains.
- Il y a ensuite le moteur électrique, mais filaire cette fois-ci. Adieu le problème d’autonomie et de poids des batteries : on a ici un souffleur plus léger et maniable, relativement silencieux et qui démarre instantanément, tout comme son homologue sur batterie. Le seul inconvénient qu’on peut lui trouver c’est qu’il faut absolument une prise électrique et donc une rallonge conséquente pour faire le tour de votre terrain. C’est pourquoi nous recommandons ce modèle pour les terrains faisant jusqu’à 2 000 m² maximum, sinon vous allez vous retrouver avec des dizaines de mètres de câble à traîner partout derrière vous. L’avantage c’est que vous ne risquez pas d’abîmer le câble avec votre souffleur, à la différence d’une tondeuse électrique où le fil peut passer malencontreusement dans les lames de celle-ci.
- Enfin, il y a les moteurs thermiques, les plus chers, mais aussi les plus efficaces. On réserve cette dernière catégorie au gros œuvres et aux grands terrains. Là, aucun fil, aucune batterie, mais un réservoir à essence qu’il faut alimenter régulièrement. En contrepartie, vous avez une puissance de souffle plus grande et aucune entrave pour naviguer sur votre terrain et tout nettoyer. Par contre ils sont très bruyants, sauf si vous optez pour un moteur 4 temps, légèrement moins sonores que les deux temps. Ils fonctionnent avec un mélange d’essence et d’huile dont vous devrez respecter les doses prescrites par le fabricant afin de bien fonctionner. Comme n’importe quel appareil avec un moteur, cela demande de faire de l’entretien et des révisions régulières pour assurer sa pérennité. L’inconvénient étant que, fonctionnant à l’essence, il rejette des gaz et pollue donc à chaque utilisation. Il est toutefois ce qu’il y a de plus efficace pour les grands terrains de 5 000m² et plus.
Sur le dos ou portatif
Maintenant que nous avons vu le moteur et le type de souffleur, il est temps de voir comment celui-ci se porte. Il y a deux possibilités : soit vous avez un modèle qui se porte à bout de bras, avec une poignée pour bien maintenir l’objet quand vous l’utilisez. Ce mode de portage est réservé aux souffleurs les plus légers, comme par exemple ceux avec un moteur électrique filaire. Pour vous soulager un peu, ils sont quand même fournis avec une sangle à passer sur l’épaule, qui permet de moins ressentir une fatigue au niveau des bras.
Pour les souffleurs plus lourd, il est possible de les harnacher dans votre dos afin d’avoir moins de mal à les déplacer, notamment sur des grands terrains. Le mieux est d’opter pour un modèle adaptatif qui permet d’aller avec tout type de morphologie. Il est même possible, pour ces modèles-là, d’avoir des petites roulettes au niveau de l’embout afin de le faire rouler sur le sol pour souffler l’air. Cela évite l’usure que peut générer un frottement au sol.
Puissance du moteur
Enfin, il est important de parler de la puissance du moteur, car c’est grâce à lui que vous allez pouvoir souffler plus ou moins forts sur les feuilles et autres saletés qui encombrent votre jardin. Pour les moteurs électriques, la puissance est bien entendu exprimée en Watts et se situe généralement entre 1 000 et 2 500 Watts. Plus cette valeur est élevée, plus le souffleur est puissant. Pour les souffleurs thermiques, comme ils sont équipés d’un moteur, on parlera centimètres cubes (cm³) ou cylindrée (cc). Pour des modèles domestiques, cela varie entre 25 et 50 cm³ mais sachez qu’il existe des souffleurs professionnels dont la puissance peut aller jusqu’à 70 cm³.
Tout cela a forcément un impact sur la puissance sonore qu’émet votre appareil. Sachez que les souffleurs thermiques sont plus bruyants que les modèles électriques. Et que plus un modèle est puissant, plus il fera du bruit. Si vous optez pour un souffleur thermique de 50 cm³ ou au-dessus, il est fortement conseillé de porter un casque anti-bruit afin de préserver vos oreilles.
En suivant ces quelques conseils et en prenant en compte votre terrain, votre budget et votre besoin en la matière, vous allez pouvoir choisir efficacement votre souffleur, qu’il soit simple ou aspirateur et broyeur.