Qu’est-ce qu’un groupe électrogène ?
Un groupe électrogène est un appareil plutôt massif qui permet de générer de l’électricité là où il n’y en as pas/quand il n’y en a plus. Cela permet par exemple, en cas de coupure de courant, de garder le réfrigérateur en marche pour ne pas perdre tout son contenu. Ou, si vous faites des travaux dans un lieu où l’électricité n’a pas encore été installée, d’avoir une source de courant pour alimenter vos outils. Les usages du groupe électrogène sont variés, on peut aussi avoir des modèles portables à emmener en vacances, pratique quand on fait du camping ou autre. Le modèle et la puissance de votre groupe électrogène aura une forte incidence sur son prix, c’est pour ça qu’il faut bien identifier ses besoins, afin de choisir celui qui sera le plus approprié.
La puissance du groupe électrogène, un élément crucial
En effet, c’est la puissance du moteur qui va déterminer le modèle de groupe électrogène qu’il vous faut. Premier avertissement : ne pas confondre la puissance du moteur et la puissance générée par la machine. La première s’exprime en Watts (W) ou kilowatts (kW) tandis que la seconde s’exprime en Voltampère (VA) ou en kilovoltampère (kVA). C’est celle-ci qu’il faut prendre en compte lorsque vous allez choisir votre groupe électrogène, car c’est elle qui va vous renseigner sur la puissance qu’il est capable de fournir. Pour l’évaluer correctement, vous allez devoir calculer vous-même la puissance dont ont besoin les appareils que vous voulez brancher en même temps sur le groupe électrogène. Ainsi, vous aurez une idée de la gamme vers laquelle vous orienter.
Vous trouverez parfois deux indications de puissance : la puissance nominale et la puissance maximale. La puissance nominale est celle dite “de croisière”, que votre générateur pourra dispenser à tout moment lorsque vous l’utiliserez. La puissance maximale, elle, correspond à une brève surtension que peut supporter le groupe électrogène pendant un court moment, notamment au moment de son démarrage. Il ne faut pas penser que vous pourrez utiliser votre appareil à sa puissance maximale tout le temps, car cela n’est pas le cas.
Pour trouver la puissance dont vous avez besoin, il va falloir faire un petit calcul. Prenez tous vos appareils à brancher sur le groupe électrogène et notez leur puissance de crête en Watts. Additionnez tous les chiffres et multipliez le résultat par 1,20 car 1 kVA = 0,8 kW. Vous obtiendrez alors une puissance en Watts que vous pourrez utiliser pour choisir la bonne motorisation pour votre groupe électrogène. Laissez-vous toujours une petite marge de manoeuvre en prenant le modèle légèrement au-dessus en termes de puissance, car on ne sait jamais à quoi l’on peut être confronté.
Moteur essence ou diesel
Parlons maintenant du carburant qui va venir alimenter votre groupe électrogène. Car pour produire de l’électricité il faut bien une source d’énergie de base. Vous pouvez retrouver des moteurs alimentés par de l’essence et d’autres par du diesel. Il existe aussi des moteurs insonorisés, mais ceux-ci sont une variante du moteur à essence. Et également, vous pouvez trouver des moteurs à deux ou quatre temps. Et c’est par là que nous allons commencer.
Les moteurs, à deux temps ou à quatre temps, sont constitués d’un piston qui coulisse à l’intérieur d’un cylindre. Dans un moteur à deux temps, le carburant rentre dans le moteur sous le piston, qui va descendre et faire passer le premier au-dessus du second. On appelle ça l’admission, il s’agit du premier temps. En deuxième temps, le piston remonte et va comprimer le carburant, ce qui va permettre à une autre dose de celui-ci de passer en dessous. En haut, une bougie va provoquer une étincelle et enflammer le mélange, qui va exploser, propulser le piston en bas et évacuer les gaz.
Dans un moteur à quatre temps, on retrouve les mêmes étapes mais avec une subtilité en plus : il y a deux soupapes près de la bougie afin de contrôler l’arrivée du carburant et l’évacuation des gaz brûlés. Ce sont les deux étapes supplémentaires qui font que l’on appelle ce moteur un quatre temps, car l’ouverture et la fermeture des soupapes sont en plus. Mais cela a un intérêt puisque la combustion produit moins de fumée et du coup le moteur à quatre temps pollue moins que le moteur à deux temps.
Maintenant que l’on sait ça, on peut se pencher sur les différents carburants qui alimentent les groupes électrogènes. Le premier d’entre eux, et sûrement le plus répandu, est le moteur thermique à essence. Il peut être à deux ou quatre temps et sa puissance peut convenir à de menus travaux ou à un usage domestique ponctuel. Elle varie de 1 800 à 6 000 W et peut être considérée comme étant très polyvalente.
Le groupe électrogène fonctionnant au diesel, lui, est plutôt intéressant pour les chantiers. En effet, la puissance de son moteur quatre temps et le bruit qu’il émet lorsqu’il est en fonctionnement ne font pas bon ménage avec le voisinage. Mais par contre, sur un chantier professionnel ou lors de la construction/rénovation d’une maison, il peut rendre bien des services. Il en existe de toutes les tailles, du petit sur roulettes à l’énorme que l’on pose sur la remorque d’un camion : tout dépend de vos besoins. Mais encore une fois, sauf si vous êtes sur un chantier, vous n’en aurez pas forcément l’utilité.
Enfin, comme nous le disions plus haut, il y a les groupes électrogènes insonorisés. Ceux-ci sont très souvents des modèles à essence isolés dans un caisson qui permet de faire baisser le nombre de décibels de quelques niveaux. Il ne faut pas s’attendre à un modèle totalement silencieux non plus, mais vous aurez une gêne auditive moindre avec ces groupes électrogènes. Ils ont pour eux d’être plus légers et moins encombrants, mais cela se fait aussi de leur puissance qui, elle aussi, est moindre. On le garde donc pour des usages très occasionnels, comme le camping, par exemple.
Les différents types de régulation
À la base, l’essence (ou le diesel) est un produit instable. Avec le groupe électrogène, le but est de transformer cette énergie instable en une qui l’est : l’électricité. Pour ça, les groupes électrogènes sont équipés de différents systèmes de régulation qui permettent de vous fournir un courant continu tant qu’il y a du carburant dans le réservoir. Il existe différents types de régulation, que vous pourrez vérifier avant de passer à l’achat. Sachez tout de même que tous les groupes électrogènes sont équipés d’un système de régulation. Cette partie n’a pour but que de vous informer des différents existants.
La régulation la plus haut de gamme est celle procurée par un système Inverter. Grâce à lui, la tension en sortie est quasi parfaite, que ce soit en fréquence ou en puissance. Ainsi, vous pourrez brancher dessus des appareils un peu plus sensibles aux problèmes de tension, comme un ordinateur par exemple, sans problème. De plus, ces systèmes de régulation hauts de gamme disposent d’une technologie qui réduit la consommation de carburant si le générateur n’est pas sollicité. Cela vous permet de faire des économies, dans tous les sens du terme.
Le système de régulation le plus courant que vous allez retrouver sur tous les modèles de groupes électrogènes, même de base, est le condensateur. Ce composant électrique va se charger en tension en cas de pic de celle-ci, et se décharger lorsqu’il y a une chute, afin de maintenir un courant le plus stable possible.
Enfin, il y a le groupe électrogène avec système AVR pour Automatic Voltage Regulator. Comme son nom l’indique, la régulation de la tension se fait automatiquement grâce à des capteurs qui vont analyser le régime du moteur thermique afin de stabiliser la tension en sortie.
Démarrage et autonomie du groupe électrogène
Deux autres critères qui peuvent avoir leur importance au moment de choisir votre groupe électrogène : le démarrage et l’autonomie. Pour le démarrage, c’est simple : vous avez le choix entre un lanceur manuel ou électrique. Le lanceur manuel est le système que l’on retrouve sur certaines tondeuses ou tronçonneuses. Il s’agit d’une corde qu’il faut tirer vite et fort afin de lancer le moteur. Cela peut être fatiguant, surtout si vous utilisez votre groupe électrogène très souvent. Dans ce cas là, nous vous conseillons plutôt un démarreur électrique. Il s’agit d’un simple bouton sur lequel appuyer et qui fera démarrer votre groupe électrogène. Les modèles fonctionnant au diesel en sont très souvent équipés, car sur un chantier, par exemple, comme on se sert de l’appareil tous les jours, il est plus simple d’appuyer sur un bouton que de tirer sur une corde à chaque fois. Par contre, si vous n’en faites qu’un usage occasionnel et domestique, que ce soit un modèle à essence ou insonorisé, un lanceur manuel fera très bien l’affaire.
L’autre point de ce chapitre est l’autonomie du groupe électrogène. Celle-ci varie en fonction du modèle, donc nous vous laissons trouver l’information sur la fiche du produit. Cela peut aller de 4h à 12h et même plus pour les gros modèles, tout dépend de ce que vous voulez en faire. Après, il suffit de remettre de l’essence dans la machine et elle repart pour autant de temps. Si vous avez toujours un petit jerricane à portée, cela peut vous être utile.