Les différences avec une tour classique
Nous l’avons évoqué en introduction, mais avant d’acheter votre ordinateur, vous pouvez vous poser la question de l’intérêt du produit tout-en-un. Vous le retrouverez d’ailleurs aussi sous son appellation anglophone, all-in-one, souvent abrégée AIO. Son intérêt premier est bien entendu le gain de place et la prise en main immédiate. Vous ouvrez le carton, vous branchez le PC et il est prêt à l’utilisation. Là où sur une tour il faut relier l’écran, le son, etc. Là tout est intégré : il n’y a que le clavier et la souris à brancher, et encore, si vous n’avez pas de périphériques Bluetooth.
On pourrait craindre que la puissance des unités tout-en-un soit moindre par rapport à une tour classique. Et si cela était vrai il y a quelques années, aujourd’hui avec les progrès de la technologie ça l’est moins. En effet, avec la miniaturisation des composants, il est de plus en plus possible d’avoir des PC tout-en-un puissants dont les performances valent celles des tours les plus modernes.
Par contre, là où se trouve le réel inconvénient de ces produits, c’est dans l’accès à ces fameux composants. En effet, si au bout de quelques temps l’un d’eux tombe en panne, c’est toute l’unité qu’il faudra changer. Pareil : n’espérez pas upgrader votre installation en changeant la RAM, le disque dur, la carte graphique, le processeur, etc. Les PC tout-en-un ne sont pas faits pour ça, et à moins de vouloir vous amuser à faire de la soudure, vous aurez plus vite fait de tout racheter. Alors rassurez-vous, ce sont tout de même des appareils solides qui tiennent le coup, ils ne vous lâcheront pas au bout de 6 mois. Mais par exemple, si vous devez changer d’OS (passer de Windows 7 à 10 par exemple) et que votre machine n’est pas assez puissante, vous risquez de vous en mordre les doigts.
Le cas particulier de l’iMac
L’ordinateur tout-en-un le plus célèbre est sûrement l’iMac d’Apple. Ce PC très haut de gamme est réputé pour sa puissance, mais également son prix qui peut parfois rebuter. Vous pouvez envisager son achat si vous avez déjà des appareils Apple chez vous, iPhone, ou iPad. Avec le système de synchronisation, vous reprendrez tout de suite vos sauvegardes et vos marques pour une utilisation immédiate. Certes cela représente un investissement mais les iMacs sont des produits robustes avec des composants puissants qui vont vous tenir plusieurs années. On les recommande chaudement si vous travaillez dans le graphismes, le montage photo ou vidéo. Car en effet, les logiciels disponibles proposés avec les iMacs sont de grande qualité. Notamment la suite Adobe (Photoshop, Illustrator, InDesign, etc.) qui tourne particulièrement bien dessus. L’iMac est un modèle d’ordinateur tout-en-un haut de gamme fait pour le travail et si vous êtes particulièrement à l’aise avec l’environnement iOS donc.
L’écran, un critère important
En l’absence de tour, l’écran sera votre principale interaction avec l’ordinateur. Il vous faut donc un écran à la hauteur de vos envies. Prenez-le large, petit, incurvé ou non, tactile si besoin… Il faut que celui-ci réponde à toutes vos attentes. Mais ce n’est pas tout, il y a d’autres critères à prendre en compte que sa taille et sa capacité à être tactile ou non. Il y a notamment la résolution (si vous voulez afficher du HD 720p, du full HD 1080p ou de la 4K).
Mais aussi et surtout le temps de latence et la fréquence de rafraîchissement. Le temps de latence correspond à la durée qui s’écoule entre le moment où vous cliquez/appuyez sur le clavier et celui où votre action est répercutée à l’écran. Généralement cette durée n’est de l’ordre de quelques millisecondes, et vous ne verrez pas la différence à l’oeil nu sauf si le temps de latence est trop élevé. Les gamers privilégient un temps de latence minime afin d’être plus efficaces dans leurs jeux.
Enfin, le taux de rafraîchissement est le nombre d’images affichées à la seconde sur votre écran. La norme est de 60 Hz, mais il est possible de trouver des écrans qui montent à 148 ou même 244 Hz. Là encore, ce sont des modèles privilégiés par les gamers qui auront une action plus fluide et seront à même de réagir plus rapidement dans leurs jeux. Si votre usage est surtout consacré à la bureautique, un ordinateur tout-en-un avec une latence de 10 millisecondes et un taux de rafraîchissement de 60 Hz sera amplement suffisant.
Le PC tout-en-un, un ordinateur comme les autres
Pour ce qui est du reste des composants, il faut être tout aussi vigilant et exigeant que si vous achetiez un PC “classique”. Il faut même l’être encore plus car les pièces de votre ordinateur ne seront pas interchangeables. Privilégiez donc des composants assez récents/puissants faits pour durer dans le temps. Ainsi vous n’aurez pas à investir dans un nouveau PC avant un petit moment. Pour ça il faut prendre en compte :
- le processeur. Qu’il soit Intel ou AMD, prenez un modèle assez puissant et performant. Nous vous conseillons au minimum un Intel i5 (et son équivalent AMD), le plus récent étant le i9. Avec le premier, vous pourrez faire sans problème de la bureautique et pourquoi pas quelques petits jeux, mais rien de trop gourmand.
- la carte graphique. Souvent dans les unités tout-en-un, la carte graphique est intégrée à la carte mère et il s’agit en fait d’un chipset supplémentaire. C’est pratique, car cela permet de gagner de la place, mais les chipsets sont moins puissants que les vraies cartes graphiques. Si possible donc, privilégiez un ordinateur tout-en-un avec une carte graphique indépendante. Cela soulagera le processeur lors des utilisations intensives et prolongera la durée de vie de votre ordinateur en ménageant ses efforts.
- la RAM, bien évidemment, qui va venir aider à la vitesse du traitement de l’information. Plus il y en a, mieux c’est. Nous vous conseillons un minimum de 8 go de RAM pour être à l’aise, le mieux étant 16 pour être vraiment bien. Et si vous le pouvez/voulez, il est même possible de passer à 32 voire à 64 go.
- Le stockage, le disque dur, la mémoire en général. Là, vous devez vous concentrer sur deux aspects : la taille de stockage, bien évidemment. Sachant que le système d’exploitation en occupe une part non négligeable, il ne faut pas hésiter à prendre un volume conséquent. Nous vous conseillons 1 to afin d’être à l’aise. N’oubliez pas, si vous le pouvez, de partitionner votre disque dur : une partition pour l’OS, l’autres pour vos installations. Comme ça en cas de problème, vous n’aurez pas à tout formater, seulement la partition qui pose problème. L’autre aspect sur lequel vous devrez vous concentrer est le format du disque dur. S’agit-il d’un HDD classique comme on en trouve dans la plupart des PC ? Il peut contenir de nombreuses quantités de données mais sa vitesse de lecture est limitée. Ou est-ce un SSD ? Légèrement plus cher, il permet de lire les données 10 fois plus vite que sur un SSD, mais son coût à l’achat est plus élevé. De plus, il est déconseillé de le défragmenter. Ou enfin, s’agit-il d’une mémoire eMMC ? À mi-chemin entre le HDD et le SSD, cette solution est utilisée notamment sur les Chromebook mais on la voit apparaître de plus en plus sur quelques PC, notamment pour y installer l’OS. Elle est couplée avec un HDD ou un SSD pour les installations standards. D’ailleurs c’est ce que nous vous conseillons chez Les Very Goods, si c’est possible : prenez un ordinateur avec deux disques durs distincts. Un pour l’OS, l’autre pour les installations.
- Enfin, et c’est important : les connectiques. Vous devez avoir suffisamment de ports USB, HDMI, USB-C, etc. que vous avez de périphériques à brancher. Que ce soit un scanner, une imprimante, une souris, un clavier, un disque dur externe, une tablette graphique, etc. Assurez-vous d’avoir assez de ports pour tout pouvoir brancher dessus. Certes il existe des hubs USB qui agissent comme des multiprises, mais il est préférable d’avoir un port par périphérique, pour plus de sécurité.