Différence entre routeur et switch
On pourrait, à tort, penser que le routeur et le switch servent à faire la même chose. Si la chose n’est pas totalement fausse, elle n’est pas vraie non plus. En effet, le routeur permet de prolonger la connexion Internet sans passer par votre box, mais par une extension, qui elle, lui est reliée. N’importe qui se connectant à votre routeur peut avoir accès à Internet et aux informations des machines qui y sont connectées et dont le contenu est partagé et visible sur le réseau.
Le switch offre la même possibilité mais avec plus de sécurité. Vous pouvez en effet définir des ports accessibles à seulement certaines personnes et qui ne peuvent communiquer qu’entre eux. Cela sert surtout dans les entreprises, où les différents services seront sur le même switch mais n’auront pas accès aux informations des uns et des autres, sauf autorisation spécifique. Dans une maison connectée, vous allez pouvoir faire en sorte que les ordres que vous donnez à tel appareil ne soit appliqué qu’à lui et pas à d’autres, afin d’éviter que tout s’allume/s’éteigne lorsque vous appuyez sur un bouton.
Quel type de switch choisir ?
Aujourd’hui, on reconnaît quatre grands types de switch répartis en deux catégories : les switches manageables et les non-manageables. Le non administrable est le type le plus basique de switch : il s’agit d’une technologie plug’n’play que vous branchez et qui fait tout de suite ce que vous lui demandez, en répartissant les informations dans les bons ports Ethernet pour que tout se déroule bien.
les switches administrables, eux, sont plus complexes et permettent de hiérarchiser le flux d’informations en fonction des ports et surtout de sécuriser les connexions. Cela passe par des options VLAN, CLI, QoS, routage IP, SNMP, etc. Cela vous permet de donner la priorité à certains ports par rapport à d’autres, par exemple si vous voulez qu’il y ait plus de débit sur votre télé que sur votre console.
Parmi les switches manageables, on retrouve trois types de produits
- les switches L2 (ou Layer 2), que l’on peut diriger depuis une interface Internet ou interne. Il y a quelques fonctions de sécurité, comme la reconnaissance d’adresse MAC.
- les switches L2+3 (Layer 2+3) sont manageables grâce à adresses IP et MAC. Ils permettent le routage entre différents masques de sous réseau, aussi appelés VLAN.
- les switches administrables par le Cloud, enfin, proposent les mêmes services que les modèles précédents. À la différence que vous pouvez y accéder depuis n’importe quel appareil connecté, sans être présent physiquement à côté du switch, afin de le monitorer. Le Cloud est sécurisé par le constructeur et vous pouvez donc y faire ce que vous voulez en évitant les intrusions.
Le nombre de ports
Maintenant, entrons dans le vif du sujet avec les critères à prendre en compte lors du choix de votre switch Ethernet. Le premier est, bien sûr, le nombre de ports sur votre machine. Les modèles de base sont équipés de 2 à 48 ports, en fonction de vos besoins. Ici le choix est simple : combien d’appareils comptez-vous relier à votre switch ? Prenez votre réponse, ajoutez-y quelques ports supplémentaires pour les achats futurs afin de ne pas avoir à changer de switch, et vous aurez le modèle qu’il vous faut.
Les switches les plus avancés peuvent même avoir entre 64 et 128 ports, avec des options pour monter jusqu’à 288 grâce à des châssis modulables. Pour choisir, il faut être méticuleux et répertorier tous vos appareils pouvant se connecter en Ethernet, de la télé à la console de jeu en passant par l’imprimante et tout autre appareil disposant d’un port Ethernet.
Vitesse de travail
Vous devrez aussi choisir votre switch en fonction de la vitesse à laquelle il peut faire circuler les données. Tout comme une box Internet, les données circulent plus ou moins vite en fonction de la qualité de la connexion. Là encore, c’est à vous d’estimer la charge de travail que vous voulez demander à votre switch et d’adapter votre choix à vos besoins.
Sachez que la vitesse des switches s’exprime en mégabit ou gigabit par seconde (Mb/s ou Gb/s). Sachez qu’avec un switch dont la vitesse est de 1 Gb/s, cela vous permettra de transférer vos fichiers à 125 Mo/s. En effet, et c’est important de le savoir : 1 Mb/s = 125 kb/s = 125Ko/s et 1Gb/s = 125Mb/s = 125 Mo/s. Sachez qu’il existe également des modèles de switches avec une puissance de 10 Gb/s et d’autres pouvant monter à 100 Gb/s. Pour un usage domestique, le modèle à 1 Gb/s est amplement suffisant.
Power over Ethernet
L’une des qualités des switches Ethernet est de pouvoir proposer des ports PoE, soit Power over Ethernet. Cela signifie tout simplement que les appareils branchés sur un port PoE sont non seulement reliés à Internet par le câble, mais qu’en plus il n’y a pas besoin de faire un raccord électrique pour l’alimenter. Cela peut être très pratique par exemple pour brancher une caméra de surveillance. Tous ne le propose pas, donc s’il s’agit d’une fonctionnalité qui vous intéresse, assurez-vous d’avoir un ou deux ports équipés de cette option.
La forme de votre switch
Si ce dernier critère peut paraître anodin, il faut toutefois y faire plus attention qu’il n’y paraît. En effet, le switch n’est pas un appareil discret que l’on peut dissimuler, surtout s’il dispose de nombreux ports. Tous les fils vont vers lui, et plus vous en avez, plus il sera grand. Sa forme et son design sont donc primordiaux car il faudra de l’espace pour le poser. Vous pouvez vous équiper de mini-switch dont la largeur est inférieure à 10 cm, mais vous n’aurez que 4 ou 5 ports Ethernet, ce qui est à réserver aux petites installations domestiques. Si vous prévoyez plus grand, n’hésitez pas à investir dans une armoire rack qui pourra accueillir votre switch. Une fois que vous avez tous ces éléments, vous pouvez choisir votre switch Ethernet sereinement.