Quel type de caméra de recul choisir ?
Avant de s’attaquer aux spécificités techniques des caméras de recul, il est important de savoir que vous pouvez, en gros, en trouver trois sortes sur le marché. Et si leur fonctionnement est similaire, c’est leur installation qui va différer, ainsi que leur prix.
Vous avez tout d’abord la caméra qui se fixe sur la voiture avec une simple bande magnétique que l’on pose sous le pare-choc. Ensuite, il est possible de percer le pare-choc lui-même afin de placer la caméra à l’intérieur, ce qui a pour avantage de la rendre quasi invisible depuis l’extérieur et en plus de la protéger encore plus des intempéries, éclaboussures ou autres chocs. Enfin, et là vous aurez sans doute besoin de l’aide d’un professionnel, il est possible de se faire installer un système complet avec caméra et écran intégré au tableau de bord. Cela demande une certaine expertise ainsi qu’un savoir-faire, et surtout c’est plus onéreux.Mais également plus fiable.
Cela pose donc une première question : faut-il préférer une caméra sans fil à une caméra filaire ?
Là aussi, tout dépend de votre niveau de bricolage et/ou de votre patience. La caméra sans fil s’installe assez facilement. Il suffit de poser le capteur à l’arrière et de le fixer. Ensuite, soit en WiFi ou via le Bluetooth, le signal vidéo est transmis au récepteur. Alors ça peut-être directement sur votre smartphone, ou, parfois, sur un écran LCD fourni avec la caméra que vous fixer sur votre tableau de bord tel un GPS. C’est très pratique, cela ne demande pas beaucoup de bricolage et l’utilisation est instantanée. Par contre, et c’est le souci que l’on peut rencontrer avec ce type de caméra de recul, c’est que les ondes, qu’elles soient WiFi ou Bluetooth, peuvent être perturbées, surtout en environnement urbain. En effet, comme toutes les maisons, ou presque disposent du WiFi et pareil pour les smartphones dans la rue qui ont le Bluetooth d’allumé : des interférences peuvent se créer. Cela peut perturber la qualité de l’image, la dégrader au point de la rendre inutilisable lors de votre manoeuvre. C’est rare que ça arrive à ce stade, mais il faut prendre ce paramètre en compte.
L’autre solution est d’installer un modèle filaire. Là, il n’y a pas de soucis, le signal vidéo est transmis directement de la caméra à l’écran, sans latence et sans interférence. Par contre, cela va vous demander un petit peu plus de bricolage en amont. En effet, la caméra étant au niveau du pare-choc ou de la plaque arrière, et l’écran dans l’habitacle près du conducteur, il va falloir faire passer une bonne longueur de câble. Et bien entendu le mieux c’est de le dissimuler afin qu’il ne représente pas un danger sur la route, à pendre du plafond ou traîner au sol. Il va donc falloir passer sous les tapis, dans les chambranles, sous le tableau de bord… Bref, cela demande un peu de bricolage, vous pouvez d’ailleurs vous faire aider d’un professionnel. Mais vous aurez ensuite un système propre et net et n’aurez pas à vous soucier des éventuelles interférences sur l’image.
La qualité de l’image de la caméra de recul
S’il y a bien un point sur lequel il ne faut pas lésiner au moment de choisir votre caméra de recul, c’est bien la qualité de l’image. En effet, si vous voulez voir correctement ce que vous filmez à l’arrière, il faut que la résolution soit élevée. De préférence nous vous conseillons de vous tourner vers des modèles qui proposent du 1080p, ou a minima du 720p. Mais il faut de la HD, qu’elle soit Full ou non, pour avoir une qualité d’image correcte. Si vous partez sur des modèles, certes au prix plus attractif, mais qui proposent une image en 480p ou inférieure.
Le rendu sur votre smartphone ou l’écran LCD fourni avec sera alors moindre, résultant en un amas de pixels pas très lisible. Alors si vous êtes sur un terrain dégagé, cela peut encore être possible de manoeuvrer, mais il suffit qu’il y ait une tâche ou autre gêne sur l’écran pour ne plus rien y voir. Privilégiez donc un affichage HD, en couleurs (car il existe aussi des écrans et caméras noir et blanc) et avec un mode de vision nocturne. Ainsi, vous pourrez voir même dans l’obscurité la plus totale.
Complémentaire à la qualité de l’image : l’angle de vue. En effet, plus celui-ci est large, plus vous aurez une vision d’ensemble de ce qu’il se passe derrière. Attention toutefois à ne pas prendre trop large, sous peine de déformer l’image et de passer en mode fish-eye qui fausse les perspectives et peut causer des problèmes lorsque vous faits des manoeuvres. Un angle de vue entre 160° et 170° est donc conseillé, pour avoir quelque chose de réaliste.
La résistance de la caméra de recul
Autre point important, surtout si vous fixez la caméra sur votre pare-choc ou au niveau de la plaque : sa résistance à la pluie et à la poussière. Pour cela il faut se renseigner sur l’IP, ou indice de protection. Il s’agit d’une valeur chiffrée que l’on pourrait croire composée d’un seul nombre à deux chiffres, il s’agit en fait de deux chiffres indépendants. Le premier indique la résistance aux solides et à la poussière, par exemple. Et le second à l’eau. Ainsi, une caméra avec un IP de 69 aura la plus grosse protection dans les deux cas (il s’agit d’un nombre fantaisiste qui sert d’exemple). En cas d’absence de protection, ne vous attendez pas à lire un 0 mais plutôt un X. Ainsi, un appareil certifié IPX8 aura une grande résistance à l’eau, et pourra même être temporairement immergé, mais ne sera pas du tout résistant à la poussière. Privilégiez ainsi un modèle de caméra de recul avec un bon indice de protection dans les deux cas, surtout pour l’eau, car la conduite par temps de pluie est quelque chose de régulier.